Je me suis rendue chez Estelle au milieu de l’été. Elle m’ouvre le portail de son petit paradis : dans le jardin, une famille de chats joue et se prélasse, on entend le vent dans les feuilles et on boit un thé chaud. Ensemble, nous parlons de son spectacle « Niquer la fatalité » en hommage à Gisèle Halimi, à son combat sans faille pour les femmes. De son parcours de comédienne, de la classe libre des cours Florent au Conservatoire National d’Art Dramatique : Estelle ne s’est jamais considérée comme une jeune première et souvent on lui rappelle que pour une femme, elle parle trop fort. Nous parlons de son engagement, du pouvoir de la scène, du syndrome d'imposture et de la parole qui guérit.

Estelle évoque l’enfant qu’elle était, la mère qu’elle sera et l’artiste qu’elle est, toujours.

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